Mercredi 6 mars, je suis parti dans le vent de nord-ouest direction la Petite Mer de Gâvres. J’ai commencé côté océan, plage de Linès. C’est marée haute il y a 113 de coefficient, et la plage est relativement inexistante car les vagues viennent lécher la digue. 

Légèrement à droite du parking de Linès, à quelques dizaines de mètres de la passerelle qui permet de descendre sur la plage, on pouvait encore descendre la digue en biais sur le contre bord, avec le surf ou le paddle sous le bras et une fois en bas il ne restait que 30 cm à sauter pour mettre les pieds dans le sable. Aujourd’hui, on n’est pas loin du mètre, le sable est parti s’installer ailleurs.

Sur la route, avec les 30 noeuds du jour il refait la déco et les Gavrais passent leur temps à désensabler leurs véhicules. Mais pour les rares planchistes, ce vent est une aubaine et ça fume sur l’eau. Si tu es bernache, difficile de rester en plache, il faut palmer, mais côté petite mer, tu peux rester sur l’eau sans trop galérer. Côté océan et embouchure du Blavet, tous les oiseaux ont rejoint les cailloux.

A l’entrée de la Presqu’ile, dans le petit port abri de Pen Ar Bed, l’Orphie a trouvé refuge et depuis un moment posé son flanc. Je ne connais pas l’histoire de ce joli bateau mais, s’il est vrai qu’il apporte un certain cachet au décor comme un témoin du temps passé, une nouvelle vie sur les flots devrait bientôt lui sourire. 

Au pied de la digue du port, vent de face, le sable fouette et, lorsque le soleil s’offre une percée dans les nuages la mer striée renvoie des verts qui font du bien au coeur. Si; on dit qu’avec le rose, le vert est la couleur du coeur ; Allez, c’est peut-être le moment d’aller se réchauffer à La Taverne ;