Encore raté. Ayant cette fois décidé d’aller faire la promo de la Ria d’Etel à travers mes photos via le marché artisanal du Fest’Yves Arts qui se déroulait à Quiberon, je n’ai pu suivre ce 24 janvier 2016 le déroulement du trail de la rivière et de l’océan 7eme édition.
C’est bien dommage, car avec le gris humide du départ qui tend vers la belle journée dans la foulée – une longue foulée, certes – il y avait de quoi faire chanter les capteurs photos. Voici toutefois un compte rendu. J’y ajoute une perle que l’organisation m’a transmise, une perle de la Team Céline qui s’est fendu d’un compte rendu bien vivant !:)
Cette 7ème édition a vu une belle affluence avec 950 coureurs, comme en 2014.
– 419 coureurs sur le 22 Km,
– 535 coureurs sur le 12 Km,
– et 200 marcheurs.
Un beau succès pour récompenser une organisation bien rodée avec plus d’une centaine de bénévoles impliqués et un gros coup de main des services techniques de Plouhinec. Ca, c’est pour le jour J, la veille et l’avant veille.
Mais pour en arriver là, depuis 6 mois, comme chaque année, Jean-Paul Yhuel s’amuse avec les dossiers pour la DDTM, l’Armée, le Conservatoire du Littoral, Natura 2000, autant d’organismes concernés par la grande variété paysagère des espaces traversés.
Je vous laisse découvrir les résultats de l’édition 2016 du Trail de la Rivière et de l’Océan ici.
Maintenant, place à la perle de la Team Céline
Le Trail
Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’étais pas vraiment motivée. Il avait tellement plu les jours d’avant que je n’étais guère enthousiaste à l’idée d’aller patauger dans la gadoue durant 12 kilomètres. D’ailleurs le matin même du départ, il pleuvait encore, et encore. Avec Céline, on se disait que c’était mauvais signe. Et que le fait que l’autre Céline ne puisse nous accompagner en était un autre, de mauvais signe. Une Team Céline à deux, c’est presque plus une team…
Mon MrChéri et le chéri de Céline n’avaient guère l’air plus motivé que nous. Mais à neuf heures du mat, on a quand même enfilé nos baskets, on est monté tous les quatre dans la voiture, et on a roulé vers le point de départ (sans oublier de faire une halte d’urgence au supermarket du coin, on avait oublié les épingles à nourrice pour attacher nos dossards, c’est vous dire si on avait moyen le feu sacré)
Quand on est arrivés, malgré la pluie qui continuait à tomber, malgré le froid, c’était noir de monde. Le 22 kilomètres s’apprêtait à prendre le départ, les autres s’échauffaient doucement. Je ne sentais toujours pas le truc. On est allé chercher nos dossards, on a trottiné cinq minutes, il s’est mis à pleuvoir encore un peu plus fort, avec Céline on se lançait des regards désespérés. Mais qu’allait-on faire dans cette galère !
Et puis à dix heure quinze, tout le monde s’est dirigé vers la ligne de départ, le coup de pistolet a retenti et on a tous commencé à courir. Prises dans le flot des coureurs, avec Céline on a évité une flaque, puis une deuxième. Mais à la troisième, on a fait comme les copains, on a foncé droit dedans. Au bout de 200 mètres, on avait les pieds trempés et de la boue jusqu’aux genoux, mais on s’en fichait parce qu’il s’est arrêté de pleuvoir, il y avait même un timide rayon de soleil. Au sol, c’était n’importe quoi, ça glissait, ça collait, on pataugeait, c’était cracra, on essayait surtout de ne pas de casser la margoulette le nez dans la gadoue ou de perdre une chaussure dans une flaque. Mais vous savez quoi ? C’est à ce moment-là que j’ai commencé à sentir le truc.
J’ai commencé à trouver ça amusant.
Oui, moi miss chochotte 56, moi la meuf qui ne supporte pas de marcher les pieds nus et mouillés sur le carrelage de la salle de bain, moi la belette qui râle lorsqu’elle se salit un ongle, moi la relouse qui peste dès qu’il s’agit de sortir sous trois gouttes d’eau, je me suis juste éclatée comme une folle à courir dans la forêt puis en bord de mer, sur les rochers, dans la boue, dans le sable, accompagnée de gugusses aussi tarés qu’elle. Le paysage était de toute beauté, il faisait beau, on était bien. Je me suis sentie pousser des ailes, et au bout de quelques kilomètres j’étais juste euphorique. À tel point que dans les derniers kilomètres il me restait encore de la ressource pour coacher Céline qui peinait depuis le ravitaillement, et pour raconter des blagues à un papi qui courait à côté de nous.
À cinq cents mètres de l’arrivée, j’ai été prise d’une sorte d’ivresse du chrono, j’ai commencé à accélérer. Céline m’a dit de filer sans l’attendre, elle devait sentir que je piaffais d’impatience, alors j’ai fini en sprint, les endorphines en ébullition !
Cette course était vraiment géniale, j’ai adoré le parcours, et cette ambiance ! Nous avons couru ces 12 kilomètres de trail en 1h31, bon ok ça n’a rien d’exceptionnel, nous finissons dans les 50 derniers, n’empêche je suis très fière de nous car on ne s’est pas dégonflées, et nous avons tenu bon, jusqu’au bout ! Nos chéris ont de quoi être fiers aussi, ils ont terminé le même parcours en 1h03, bravo les gars !
(avec le recul je me dis que ça aurait été vraiment dommage de laisser tomber avant même d’avoir commencé, tout ça pour quelques gouttes de pluie…)
Moi je dis, vivement la prochaine !
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